112EsperUsages numériques en milieux populaires : entre inégalités et besoins

La digitalisation : passé le pont, c’est l’impasse

Après deux ans de pandémie, le constat s’impose : la digitalisation de la société a pris un nouveau tournant et ce dans tous les domaines de l’existence. Durant les périodes de confinement, nous avons découvert ou pris l’habitude de communiquer avec nos proches via WhatsApp, de nous coordonner par Teams ou Zoom, de nous faire livrer des repas via Uber, de nous former ≪en distanciel≫, de nous réunir ≪en hybride≫, de prendre des rendez-vous médicaux ou administratifs en ligne, d’assister à des ≪webinaires≫, de réagir ≪en twittant≫ et de délibérer ≪en chattant≫…

Au MOC, quel que soit le secteur d’activité – Education permanente, ISP, alpha ou FLE –, nous avons veillé à observer les effets de ce recours accru au numérique, en même temps que nous nous efforcions d’en tirer le meilleur parti, puisque les circonstances l’imposaient.  Pour la plupart, le premier confinement a marqué un temps d’arrêt net et brutal des activités. Ce qui signifiait aussi le risque d’une perte de contact avec des publics qui ont souvent vu s’aggraver leurs difficultés quotidiennes.  Le numérique a alors aide à créer des ponts indispensables dans ce contexte de grand isolement et d’immense désarroi.

Esperluette 112 : Avril/Mai/Juin 2022

111EsperQuels outils d'éducation populaire pour une transition juste et durable ?

L’accès à l’énergie réservé aux plus forts ou … aux plus riches?

À l’heure d’écrire l’édito de cette Esperluette qui s’intéresse à la transition énergétique, comment ne pas avoir l’esprit occupé par ce qui se passe en Ukraine où la population subit les affres d’une guerre, doit se terrer, chercher à fuir ou prendre les armes ? Comment ne pas se sentir solidaire de ces femmes et de ces hommes dont le quotidien a chaviré brutalement dans les séparations, les privations et l’angoisse ? Deux jours à peine après le début de cette invasion de l’Ukraine par son voisin russe, un média posait pragmatiquement la question des conséquences pour les pays européens sur le plan de l’approvisionnement énergétique. L’augmentation affolante des prix de l’énergie que l’on connait depuis l’été ne semble pas ralentir dans un avenir proche. La guerre portée en Ukraine fait craindre des difficultés accrues puisque, on le sait, l’Union européenne est restée fort dépendante pour son approvisionnement.

Esperluette 111 - Janvier/Février/Mars 2022

110EsperÉconomie sociale dans une économie capitaliste : quels renouveau, contribution et participation ?

Instruire le réel pour désamorcer les clivages

A l’heure d’écrire ces lignes, nous venons de vivre une seconde manifestation dominicale de protestation contre les mesures sanitaires, avec un éventail de messages et d’opinions large, voire très large : Haro sur le gouvernement menteur, Refus de la dictature sanitaire, Peur des effets post-vaccinaux… On croise aussi ici un drapeau flamingant, là un T-shirt « Nation », ou encore une pancarte « Stop génocide gaulois ». En tête du cortège, des délégations de pompiers et de soignant.e.s s’insurgent surtout contre l’obligation vaccinale. Quelques mois plus tôt, lorsqu’il était question d’instaurer un pass sanitaire, j’ai pensé que, plutôt que de nous infliger une manœuvre insidieuse pour pousser à la vaccination, mieux vaudrait que les gouvernements imposent l’obligation vaccinale. Pourquoi ne pas dire aux gens : « On a d’abord privilégié l’approche volontaire, mais les résultats sont insatisfaisants, un nouveau variant bouscule nos plans, on change de stratégie ». Cela me paraissait moins manipulateur, mais ce n’est pas si simple. Tout d’abord, pour qu’un vaccin puisse être imposé, « il faut que son innocuité soit nulle » et ce n’est pas le cas ici, dixit Yves Coppieters, qui ne passe pas spécialement pour un huluberlu. Ensuite, cela pose un problème constitutionnel. Or, la Constitution est supposée protéger notamment les libertés fondamentales. Et puis, s’il faut contrôler le respect de cette obligation, les outils de contrôle et de sanction pourraient s’avérer aussi critiquables que le CST, dont le Tribunal de Première instance de Namur a jugé récemment que la manière dont la Région wallonne y recourt est disproportionnée en termes de risques de discrimination. En tant qu’acteur.rice.s de l’Éducation permanente, de l’Insertion socio-professionnelle et du secteur socio-culturel, nous nous en inquiétons chaque jour. La gestion de la pandémie menace d’accoucher de clivages et d’exclusions encore plus graves. Peut-on admettre de priver de toute vie sociale, voire de son emploi, une personne qui, bien ou mal informée, refuse le vaccin contre la covid ?

Esperluette 110 - Octobre/Novembre/Décembre 2021

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