Reprendre le contrôle de nos systèmes alimentairesCahCIEP 32jpg
Un enjeu démocratique

(Publié en 2023)

Début 2020, le MOC décide de se pencher sur la question de la souveraineté alimentaire. A ce moment déjà la question semble être à la confluence des axes stratégiques du MOC : les questions démocratiques, celles liées à la sécurité sociale et au travail, les défis migratoires et écologiques. Toutefois, la souveraineté alimentaire et les systèmes alimentaires ne représentent pas, aux yeux de nos différentes organisations, un enjeu figurant au cœur de leurs actions.

Bien sûr, tous et toutes sommes conscient·es de l’importance d’une alimentation saine et de qualité pour l’ensemble de la population, mais les questions qui concernent la production alimentaire, sa transformation, distribution ou consommation que ce soit ici en Belgique, ou au Sud, ne sont que peu ou pas traitées par nos organisations, sauf de manière très partielle. Nos organisations socio-culturelles ont bien à un moment donné participé à la mise sur pied d’un potager collectif, ou mené une réflexion et un accompagnement des femmes sur la nutrition et l’alimentation saine. Les organisations syndicale et mutuelliste ont également abordé la question sous le prisme de la santé et des coûts de l’obésité ou du diabète, ou en analysant les conditions de travail dans la grande distribution ou l’industrie alimentaire, ou encore en abordant l’alimentation dans les cantines scolaires ou sur le lieu de travail. Au niveau international, nous pouvons, via notre ONG WSM, nous préoccuper de la sécurité alimentaire dans les pays dits « du Sud » et des impacts des monocultures ou des importations sur l’environnement ou encore des conditions de travail des producteurs d’oranges ou de café au Brésil, en Côte d’Ivoire ou au Ghana.

CahCIEP 31La transition durable et juste

En mai 2023, le Premier ministre de Belgique, Alexander De Croo a provoqué la surprise, voire la consternation, en demandant d’opérer « une pause » concernant les normes environnementales « afin d’alléger le fardeau de l’industrie et des PME déjà confrontées, selon lui, a de nombreuses contraintes ». M. De Croo voudrait que l’on se concentre sur les émissions de gaz à effet de serre et souhaite dissocier les com[1]bats écologiques : « N’allons pas trop loin avec des choses qui, au sens strict, n’ont rien à voir avec le réchauffement climatique ». Ce faisant, il vient en appui à un appel similaire tenu peu de temps auparavant par le président français Emmanuel Macron. Les deux dirigeants politiques marquent ainsi leur réticence à soutenir un projet de « loi européenne sur la restauration de la nature », adopté par la Commission européenne en juin 2022 et qui vise à restaurer les écosystèmes, les habitats et les espèces sur au moins 20 % de la superficie terrestre et maritime de l’Union européenne (UE) d’ici 2030. Ce taux de 20 % ne semble pas bien lourd, sachant que, selon l’Agence européenne de l’environnement, 81 % des sites protégés de l’UE sont en mauvais état. La proposition prévoit un financement assez important, d’environ 100 milliards € pour atteindre les objectifs, qui seraient contraignants.

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Raciste malgré moi

Ensemble, déconstruisons le racisme structurel

(Publié en 2022)

En septembre 2021, après une longue période de confinement forcé dû à la pandémie de Covid-19, le CIEP-MOC lançait, avec la CSC-Diversité, une campagne inédite appelant à déconstruire ensemble le racisme structurel. La journée d’ouverture a rassemblé un public varié et remarquablement nombreux. Ce n’était pas seulement pour le plaisir, bien légitime, de se retrouver en présentiel par une belle journée de septembre. C’était aussi dû à l’acuité de la problématique et à la préparation qui avait préludé à cette campagne. En effet, dans les mois qui ont précédé le lancement de la campagne, le CIEP a construit et proposé, avec l’aide de BePax, des modules de formation visant à appréhender ce concept, sans doute davantage nouveau pour le Mouvement et à en déceler l’enjeu fondamental. Lutter contre le racisme structurel implique, avant toute chose, de prendre conscience et d’accepter le fait que nous sommes socialisé.es dans une société profondément marquée par un racisme qui impacte notre vie, notre manière de penser et notre subjectivité, et que cela imprègne tous les secteurs du quotidien : emploi, santé, logement, enseignement, police, etc.

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