Esper93Si "L'enfer, c'est les autres",

alors, le paradis, c'est... Nous autres.

 
Samira est infirmière au CHR de Liège. Dans son service de revalidation,  les patient-e-s passent parfois plusieurs mois. C’est son beau-père  (Oscar) qui gardera Myriam, sa fille de 7 ans qui est malade. Oscar est pensionné et il garde volontiers ses petits- enfants: il est en assez bonne santé malgré de nombreuses années de travail dans des conditions difficiles. Il accompagnera Myriam chez le médecin de famille. Samira et son mari Pascal se réjouissent de partir quelques jours pendant les prochaines vacances, ce sera l’occasion de souffler après cette année difficile: Pascal a eu du mal à retrouver du boulot et dépend donc toujours des allocations de chômage». La centralité de la Sécurité sociale est résumée dans ces quelques lignes. La Sécu constitue un bien collectif qui améliore notre santé (consultations, hospitalisations)  et nos emplois (maladies professionnelles, accidents du travail,  chômage). Elle est présente à tous les âges (de l’enfance à la pension) et dans nos loisirs (vacances). La Sécu NOUS appartient et améliore la qualité de notre vie.

Esper92Racisme : c'est pas bientôt fini ?!

Racisme et capitalisme: réflexions dans un groupe ISCO

Nous vivons dans une époque où des discours, des programmes et des pratiques racistes qualifiés par certains de «rouges-bruns» tentent de se présenter comme des réponses critiques à l’égard de l’universalisme de la mondialisation capitaliste et qui masque son impérialisme néo-colonialiste derrière un voile «humaniste». À partir de ce constat,  un travail de réflexion a été organisé avec les étudiants de l’ISCO-CNE-Transcom  (Groupe XII) dans le cadre du cours de Philo, en leur proposant des outils conceptuels pour explorer la relation d’articulation dialectique entre capitalisme et racisme, universalisme et exclusion.  Nous voulions montrer que les nouvelles formes pratiques et dis - cursives d’exclusion raciste, sous prétexte de défense des droits des travailleur-se-s nationaux-ales, sont loin d’offrir des perspectives émancipatrices et doivent être pensées comme complices du système contre lequel elles prétendent lutter. Il s’agissait d’interroger les impasses et les potentialités des formes actuelles des luttes antiracistes et des luttes des classes sur base de la déconstruction simultanée des prétentions anticapitalistes du racisme rouge-brun et des prétentions antiracistes de l’universalisme capitaliste.

Esper91L'espace est un doute...

«J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources: mon pays natal, le berceau de ma famille,  la maison où je serais né, l’arbre que j’aurai vu grandir  (…). De tels lieux n’existent pas, et c’est parce qu’ils n’existent pas que l’espace devient question, cesse d’être évidence,  cesse d’être approprié. L’espace est un doute: il me faut sans cesse le marquer, le désigner; il n’est jamais à moi,  il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête».  La conquête, comme le nomme Georges Perec dans son ouvrage si poétique Espèces d’espaces, au CIEP, nous avions parlé d’odyssée - L’odyssée de l’espace territorial2 - pour désigner une campagne de sensibilisation dans laquelle, en 2011, le ton était donné d’entrée de jeu: «L’espace est politique »! Nous sommes en 2017 et c’est toujours bien de l’ordre de la conquête mais aussi d’odyssée politique dont il s’agit.
 
Occupez l'espace public - de Lahcen AIT AHMED, permanent CIEP
Article paru dans la revue trimestrielle du CARHOP - Dynamique histoire sociale en revue
juin 2017 : Les mouvements sociaux dans l'espace public : occupation et gestions
 
 
 

Recherche

Intranet