Le MOC face aux transformations sociales :
Pour un futur désirable,
Habiter la terre autrement
Le désastre climatique n’est plus une perspective : il est en cours.
Des phénomènes climatiques qui s’emballent à la disparition d’espèces animales et végétales, en passant par l’appauvrissement des sols et des nappes phréatiques, la terre devient de moins en moins habitable et tout le vivant en souffre. Les solutions promises par les technologies et les injonctions faites aux citoyennes et citoyens de modifier leurs comportements ne suffiront pas. C’est tout le système économique dominant qui est à repenser : nous devons quitter l’idée que la « nature » est un puits de ressources que l’humain peut s’accaparer à l’infini. L’humain, lui-même traité comme une ressource exploitable par les classes possédantes, fait partie de l’ensemble du vivant à défendre. C’est à partir des territoires où ils vivent et travaillent que les humains peuvent inventer des solutions, fabriquer une écologie à partir de leurs pratiques et réalité, pour changer le système prédateur.
Invitation SEMAINE SOCIALE du MOC - 16 et 17 avril 2025 - Charleroi - CEME
Appel à la mobilisation
13 février - 10h15
Le gouvernement Arizona a choisi de protéger les hauts patrimoines privés et d'affaiblir notre patrimoine collectif : la sécurité sociale et les services publics.
Avec une brutalité et un mépris inédits, dans les mesures comme dans les mots, ce gouvernement s'attaque aux plus vulnérables et s'efforce de briser la solidarité entre travailleurs et travailleuses, en sanctionnant les personnes privées d'emploi, de papiers, malades, en fin de carrière ou pensionnées.
Ce sont des mesures simplistes, qui ne résoudront pas les problèmes budgétaires mais qui accableront davantage celles et ceux dont le fardeau est le plus lourd. Une telle attaque contre la justice sociale et les droits fondamentaux est inacceptable. Pire, elle contribue à disloquer les liens sociaux qui fondent une société démocratique.
L'équipe du CIEP se joindra à la manifestation ce jeudi 13 février pour dénoncer ces mesures inéquitables et défendre nos valeurs de solidarité, d’égalité et de justice sociale.
N'hésitez pas à nous rejoindre : rendez-vous devant les tours Proximus à 10h15
Formatelier pour une cartographie émancipatrice
Programme de la journée :
09h30 : Accueil
09h45 : quelques cartes pour se dégourdir les yeux et faire connaissance
10h00 : De quoi parle-t-on ?
*Petit aperçu historique de la cartographie.
*Cartographie subjective, radicale, citoyenne.
*Pourquoi cartographier et que cartographier ?
11h15 : Pause
11h30 : Une cartographie émancipatrice et féministe.
12h15 : Eléments de cartographie à garder en tête.
12h30 -13h15 : Pause déjeuner
13h15 : Mise en pratique : cartographions ensemble.
15h45 : échanges et perspectives collectives
16h30 : Fin de la journée
Inscription à la formation, cliquez ici
Une seconde journée sera également organisée le 22 mai 2025, avec un accent mis sur la cartographie sur ordinateur.
Inscription à la formation du 22 mai, cliquez ici
CULTUR’ACT
Renforcer les capacités citoyennes par la culture et la créativité
La journée d’étude Cultur’Act du 15 juin 2023 avait pour objectif d’analyser mais aussi d’expérimenter concrètement comment l’art, la créativité et la culture renforcent les capacités citoyennes. Elle s’est déroulée dans un lieu, le Quai 10 à Charleroi, qui fait un clin d’œil au thème, puisque ce lieu inédit associe cinéma, vidéo et brasserie, tout en développant un projet pédagogique d’approche du média vidéoludique avec un point de vue critique et créateur, dans une optique d’éducation permanente.
La culture, qu’est-ce que cela recouvre ?
En relisant un Cahier du CIEP publié en 2014 sur le thème des droits culturels, certaines réflexions ont émergé que je souhaite partager en introduction.
La première réflexion émane de Jean Blairon. Il rappelle qu’à l’époque où nos sociétés sont entrées dans la modernité, elles ont développé la faculté de produire, plus que de « simplement » se reproduire, sans une référence transcendante et impérative, comme la loi de Dieu. Pour l’illustrer, il se réfère à un héros d’un roman de Balzac, « le médecin de campagne ». Ce brave homme, médecin, maire et entrepreneur, explique ceci : « Certes je crois avoir assez prouvé mon attachement à la classe pauvre et souffrante, je ne saurais être accusé de vouloir son malheur ; mais tout en l’admirant dans la voie laborieuse où elle chemine, sublime de patience et de résignation, je la déclare incapable de participer au gouvernement. Les prolétaires me semblent les mineurs d’une nation, et doivent toujours rester sous tutelle. Ainsi, selon moi, messieurs, le mot élection est près de causer autant de dommage que n’en ont fait les mots conscience et liberté, mal compris, mal définis et jetés aux peuples comme des symboles de révolte et des ordres de destruction. » Selon ce « bienfaiteur capitaliste » comme le désigne malicieusement Jean Blairon, les prolétaires sont par nature incapables de gouverner et au contraire, sont voués à rester à leur place et à obéir. Cette conviction d’un certain ordre naturel des choses est évidemment d’autant plus prégnante qu’elle est bien utile aux forces dominantes. Ce que le capita[1]lisme a pu dire des travailleur∙ses comme dans l’exemple cité, le patriarcat ne l’a-t-il pas dit en outre des femmes (qui font d’admirables mères, mais doivent rester sous tutelle et à disposition), le racisme des étranger∙ères (avec la supposée infériorité naturelle de la race) ? Si les propos du médecin de campagne de Balzac font sourire aujourd’hui, c’est parce qu’un long chemin a été parcouru depuis…
L’Institut supérieur de culture ouvrière (ISCO) est une expérience originale de formation pour adultes dans le paysage belge, voire international. Constitué en 1962 en partenariat avec le monde universitaire, il devient très vite l’organe de formation pour l’ensemble du Mouvement ouvrier chrétien (MOC).
Établi dans le champ de l’éducation populaire, l’ISCO propose une formation longue qui vise l’émancipation et l’action collective.
L’ouvrage offre un regard approfondi sur l’histoire de l’ISCO, ses débuts méconnus et ses défis contemporains.
À travers de nombreuses sources, il met en lumière les acteurs et actrices de cette formation de haut niveau, les initiatives pédagogiques innovantes, les collaborations avec d’autres mouvements sociaux.
Maintenir l’équilibre entre la formation militante et la promotion individuelle est son principal défi, qui est tension continuellement tout au long de son histoire. Nous découvrons comment l’ISCO s’est adapté aux évolutions sociales, économiques, politiques et culturelles, tout en restant fidèle à sa mission : former des acteurs et actrices de changement pour une société plus égalitaire, plus solidaire et plus juste.