En matière de police-justice 

Au sein de sa commune.   

  • Informer sur ce que recouvre le terme « profilage ethnique » et recensons les vécus de discriminations rapportées par les personnes racisées lors de contrôle de police pour visibiliser la problématique.
  • Informer des possibilités d’action sans se mettre en danger, rappelons qu’il est légal de filmer une arrestation trop musclée, (copwatching).
  • Faire pression sur ses élu.e.s pour une gestion plus stricte de tels délits et pour la mise en œuvre d’un processus de sensibilisation des policier.ère.s par rapport au racisme qu’il.elle.s véhiculent par le biais d’outils ou de formations durant leurs heures de travail.   
  • Participer à la campagne « Stop profilage ethnique »[1] et demander un enregistrement systématique des contrôles de police et la délivrance d’un récépissé comme dans certaines communes bruxelloises.
  • Demander la généralisation d’un système de police de proximité ayant déjà prouvé son utilité dans un certain nombre de communes à l’étranger comme par exemple au Royaume-Uni.   

De manière plus générale.

  • Sensibiliser le grand public à l’importance de reconnaître le profilage ethnique comme une source d’inquiétude en Belgique et de permettre aux citoyen.ne.s de se ménager une preuve lorsque les forces de l’ordre interviennent (récépissé, droit de filmer, garantir l’identification du.de la policier.ère,...).  
  • Sensibiliser les personnes victimes de profilage ethnique de discrimination à l’importance de signaler les comportements discriminatoires (Unia, Comité P, etc.).
  • Sensibiliser les policiers.ères sur leurs propres comportements.   

En interpellant les Gouvernements.

  • Avoir une tolérance zéro pour le racisme et la discrimination par des agent.e.s de police et des sanctions efficaces.  
  • Interdire le profilage ethnique de manière explicite dans la loi sur la fonction de police et dans les directives policières.
  • Préciser la manière d’interpréter les « motifs raisonnables » pouvant mener à un contrôle d’identité dans les directives et les règlementations. 
  • Faire une attestation à chaque contrôle d’identité mentionnant la raison de ce contrôle.
  • Mettre en place une politique de collecte de données, de surveillance et d’enquête concernant les contrôles d’identités effectués.  
  • Assurer systématiquement l’enregistrement et le suivi des plaintes de faits de racisme.
  • Réformer le Comité P au plus vite pour qu’il soit un organe véritablement indépendant chargé d’enquêter sur les plaintes pour racisme au sein de la police.
  • Renforcer le processus de formation et de supervision visant à lutter contre le racisme structurel en interne pour toutes et tous les fonctionnaires de police concerné.e.s.   

 

[1] « Sept organisations lancent une campagne contre le profilage ethnique par la police », Le Soir, 10 juin 2020 (en ligne) www.lesoir.be/306205/article/2020-06-10/sept-organisations-lancent-une-campagne-contre-le-profilage-ethnique-par-la

En matière de santé  

Sur son lieu de travail.

  • Eviter l’émergence de climat permissif entre collègues et œuvrons à la mise en place d’une politique de vigilance et d’une gestion institutionnelle des situations conflictuelles stigmatisantes. 
  • Être à l’écoute des critiques et interpellations des personnes racisées dans son équipe.
  • Oser interpeller ses collègues « non racisé.e.s » et sa hiérarchie sur ce type de problématique. Dans un environnement majoritairement « blanc », la difficulté de cette démarche est réelle et peut mettre en danger. Entendons ces remarques sans nous sentir attaqué.e.
  • Interroger via un screening[1].  

Dans les structures médico-sociales (hôpital, centre de santé, centre de service mutuelliste).   

  • Recenser les vécus de discrimination entre collègues, les paroles exprimées par des patient.e.s envers le personnel, du personnel vers les patient.e.s pour objectiver le poids de la « charge raciale ».   

De manière plus générale.

  • Sensibiliser le personnel à l’importance de signaler tous comportements discriminatoires au travail, dans les salles d’attente, lors de soins de santé, etc.
  • Sensibiliser le monde médico-social à l’impact de l’internalisation du racisme quotidien et structurel sur la victime pouvant conduire à une image négative de soi, à du stress post-traumatique, à la dépression et au suicide ;   
  • Sensibiliser à l’importance de reconnaître et valoriser l’expertise des différentes communautés en matière de connaissance et de soutien des personnes racisées.   

En interpellant les Gouvernements.

  • Mener des recherches afin d’objectiver l’impact du racisme sur la santé et développer de nouveaux cadres de référence et de connaissances en matière de soins adaptés aux différences culturelles.
  • Examiner a priori toute nouvelle politique concernant les soins et les servicespour déterminer leurs conséquences pour les populations vulnérables, y compris les personnes racisées.
  • Reconnaître, soutenir et mettre en œuvre, dans le secteur du bien-être et de la santé, des « safe spaces » officiels pour les patient.e.s victimes de racisme au quotidien et désirant l’exprimer en toute sécurité. La coopération avec les associations actives dans ce domaine est indispensable.   

En interpellant le secteur de la formation médico-sociale sur l’impact de l’internalisation du racisme structurel.   

 

[1]  voir fiche « Screening interne. Critères de discrimination liés au racisme » Mettre LIEN actualisé

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