Cover101BISPlus chaud que le climat !

L’été qui vient de se terminer n’a pas été chaud seulement d’un point de vue climatique. Les mobilisations se succèdent aux quatre coins de la planète, de Moscou à Hong Kong, du Brésil à l’Algérie. À plus petite échelle, nous assistons aux luttes exemplaires du personnel infirmier, des livreur.euse.s de repas ainsi que des travailleur.euse.s d’Amazon. Des luttes dont l’origine est très variée – la violence patriarcale, l’exploitation du travail et des ressources naturelles, la violence étatique – mais qui, dans leur diversité, mettent en évidence quelques éléments qu’il vaut la peine de signaler.
La phase actuelle du capitalisme met sérieusement en péril la capacité de l’humanité à se reproduire : l’épuisement des ressources naturelles et le réchauffement climatique affectent directement les conditions physiques de la vie ; les politiques d’austérité – c’est-à-dire la réduction des financements des services publics et de la Sécurité sociale – creusent les inégalités et transfèrent le cout et la charge de la reproduction sur les individus et plus particulièrement sur les femmes. Côté travail, on assiste à la diffusion de contrats atypiques (qui réduisent les droits et la protection des salarié.e.s), à la précarisation des emplois, à une exploitation forcenée – toutes des modalités qui épuisent travailleur.euse.s, et limitent le temps et les énergies disponibles pour la reproduction et l’épanouissement.

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