Esper92Racisme : c'est pas bientôt fini ?!

Racisme et capitalisme: réflexions dans un groupe ISCO

Nous vivons dans une époque où des discours, des programmes et des pratiques racistes qualifiés par certains de «rouges-bruns» tentent de se présenter comme des réponses critiques à l’égard de l’universalisme de la mondialisation capitaliste et qui masque son impérialisme néo-colonialiste derrière un voile «humaniste». À partir de ce constat,  un travail de réflexion a été organisé avec les étudiants de l’ISCO-CNE-Transcom  (Groupe XII) dans le cadre du cours de Philo, en leur proposant des outils conceptuels pour explorer la relation d’articulation dialectique entre capitalisme et racisme, universalisme et exclusion.  Nous voulions montrer que les nouvelles formes pratiques et dis - cursives d’exclusion raciste, sous prétexte de défense des droits des travailleur-se-s nationaux-ales, sont loin d’offrir des perspectives émancipatrices et doivent être pensées comme complices du système contre lequel elles prétendent lutter. Il s’agissait d’interroger les impasses et les potentialités des formes actuelles des luttes antiracistes et des luttes des classes sur base de la déconstruction simultanée des prétentions anticapitalistes du racisme rouge-brun et des prétentions antiracistes de l’universalisme capitaliste.

Esper91L'espace est un doute...

«J’aimerais qu’il existe des lieux stables, immobiles, intangibles, intouchés et presque intouchables, immuables, enracinés; des lieux qui seraient des références, des points de départ, des sources: mon pays natal, le berceau de ma famille,  la maison où je serais né, l’arbre que j’aurai vu grandir  (…). De tels lieux n’existent pas, et c’est parce qu’ils n’existent pas que l’espace devient question, cesse d’être évidence,  cesse d’être approprié. L’espace est un doute: il me faut sans cesse le marquer, le désigner; il n’est jamais à moi,  il ne m’est jamais donné, il faut que j’en fasse la conquête».  La conquête, comme le nomme Georges Perec dans son ouvrage si poétique Espèces d’espaces, au CIEP, nous avions parlé d’odyssée - L’odyssée de l’espace territorial2 - pour désigner une campagne de sensibilisation dans laquelle, en 2011, le ton était donné d’entrée de jeu: «L’espace est politique »! Nous sommes en 2017 et c’est toujours bien de l’ordre de la conquête mais aussi d’odyssée politique dont il s’agit.
 
Occupez l'espace public - de Lahcen AIT AHMED, permanent CIEP
Article paru dans la revue trimestrielle du CARHOP - Dynamique histoire sociale en revue
juin 2017 : Les mouvements sociaux dans l'espace public : occupation et gestions
 
 
 

Esper90Chaque fois que j’atteins le fond du désespoir, je commence à sourire

2016 est, petit à petit, en train de tirer sa révérence et avant que le rideau ne soit complètement baissé, on peut tout de même dire que cette année nous en aura fait voir.  Ici encore, à l’heure où je vous écris, cela fait maintenant plus de trois semaines que la nouvelle est tombée… Léonard Cohen est décédé.  
Un poète tout à la fois compositeur et musicien, une voix profonde, posée et bouleversante, des mots sur la passion, la solitude, les relations, l’amour et puis, un homme dans toute sa sincérité. Leonard Cohen vivait avec cette maladie nommée la dépression. En regardant le reportage de sa tournée «Bird on a wire» en 1972, on touche un peu à ce que cela évoque: de l’intelligence, de la fragilité, de la critique, de l’humilité et ces larmes au coin des yeux, tétanisé par ses émotions, incapable de remonter sur scène et de chanter face à un public pourtant chaleureux et gourmand.  Cet extrait montre bien toute la détresse de ce qui est vécu quand on en est touché au plus profond de soi.  En 2012, Cohen disait très justement que «la dépression est une affaire sérieuse. Il ne s’agit pas que de la contrariété causée par un rendez-vous galant raté ou un week-end pourri. La dépression est le contexte dans lequel s’installe toute une vie d’anxiété: rien ne va jamais vraiment, (et) tout ce que l’on espère s’écroule toujours…».
C’est donc sur cette maladie et toutes les fragilités que cela évoque que nous avons décidé de poser notre regard en ce début d’hiver. Bien entendu, nous allons prendre un point de vue qui nous est propre: celui du lien entre notre quotidienneté (comme formateur, animateur, acteur social) et la santé mentale.

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